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La « phase 1 » du programme de suivi de la population lupine italienne est terminée

12 avril 2021
Laura Scillitani

La collecte systématique des indices de présence du loup sur le terrain une fois achevée, la « phase une » du premier suivi national de l’espèce s’est clôturée le 31 mars dernier. Elle avait été lancée à l’automne 2020 par le ministère de l’Environnement (désormais ministère de la Transition écologique) et coordonnée par l’ISPRA.

Le projet européen LIFE WOLFALPS EU a coordonné la surveillance sur toutes les régions alpines, du Piémont à Friuli Venezia Giulia, et sur les Apennins Liguriens-Piémontais. Environ 1000 opérateurs ont été impliqués dans cette zone, qui ont parcouru environ 1250 transects, en les répétant périodiquement d’octobre à mars pour couvrir une distance de plus de 8000 kilomètres.

Le réseau de surveillance du loup alpin comprend les Régions, les parcs nationaux et régionaux, la police forestière, les techniciens des zones de chasse et 40 associations, dont le WWF, Cai, Legambiente, Lipu, Aigae. Des remerciements particuliers sont adressés aux volontaires, qui ont apporté une contribution fondamentale à leurs frais et pendant leur temps libre, ainsi qu’aux cofinanciers du projet LIFE, et – en particulier – à la Fondazione Capellino.

Le travail sur le terrain était très exigeant, mais nécessaire. Il n’est pas possible de recenser tous les loups vivant dans une région, car cette espèce est insaisissable et se déplace sur de très longues distances. La grande nouveauté du suivi 2020-2021 est son échelle nationale : c’est la première fois qu’un suivi systématique, rigoureux et coordonné a lieu au niveau national en Italie.

Jusqu’à présent, en ce qui concerne le suivi du loup, la Péninsule était divisée en deux : dans les Alpes à partir du retour des premières meutes dans les années 90, les données ont été collectées en coordination, bien qu’avec une certaine discontinuité (par exemple, absence de données de 2012 à 2014 et de 2019 à 2020). Au cours de la période 2017-2018, au moins 293 loups ont été estimés dans les régions alpines italiennes (un chiffre désormais obsolète). En revanche, dans la péninsule italienne, la surveillance des loups n’a pas été effectuée de manière coordonnée, mais chaque institution était responsable de son propre territoire (donc avec des divergences de calendrier et de méthodes). Selon une estimation récente, réalisée en additionnant toutes les données enregistrées le long de la péninsule, la population italienne compte entre 1000 et 2500 loups.

En avril commence la  » phase deux  » du suivi : toutes les données collectées sont validées et stockées et les échantillons biologiques sont envoyés aux différents laboratoires de génétique de référence. Une fois les analyses génétiques terminées, les résultats obtenus seront mis en relation avec les informations provenant des pièges vidéo et caméras, des observations directes vérifiées, des traces et des hurlements des loups. Toutes les données seront ensuite analysées afin d’obtenir une estimation de la distribution des loups et du nombre minimum de loups vivant en Italie.

Fin 2021, nous disposerons donc de la première estimation du nombre de loups à l’échelle nationale. Un indice important, exigé par la Commission européenne depuis que le loup est inclus dans l’annexe D de la directive « Habitat », et qui sera extrêmement important pour guider les décisions de gestion. La première étape de la gestion du loup est en effet une connaissance solide de l’état des populations, obtenue par des méthodes standardisées.